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Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) : Réacteur nucléaire de McMaster

Nom du site Réacteur nucléaire de McMaster
Titulaire de permis Université McMaster (McMaster)
Nom de l’installation Réacteur de recherche nucléaire de McMaster
Emplacement de l’installation Hamilton (Ontario)
Reconnaissance territoriale La CCSN souhaite reconnaître que le réacteur de recherche nucléaire de McMaster se trouve sur le territoire traditionnel des Nations Haudenosaunee et Anishnaabe.
Description de l’installation McMaster exploite un réacteur de recherche en piscine ouverte se trouvant dans une enceinte de confinement indépendante située sur le campus de l’Université McMaster à Hamilton, en Ontario. Le réacteur est en exploitation depuis 1959 et offre des services axés sur le rayonnement neutronique qui sont destinés à des applications liées aux sciences de la santé, des matériaux, de l’énergie et de l’environnement.
Exigences relatives à la protection de l’environnement Conformément aux exigences réglementaires de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires (LSRN), tous les titulaires de permis doivent tenir à jour un programme complet de protection de l’environnement pour surveiller et contrôler les rejets de substances nucléaires et dangereuses provenant des installations qu’ils possèdent et exploitent. Dans le cadre du programme de protection de l’environnement de tout titulaire de permis, les concentrations de contaminants dans l’environnement doivent être déterminées et les voies d’exposition potentielles du public doivent être évaluées et atténuées.

Les résultats du PISE concordent avec les résultats présentés par McMaster, ce qui appuie notre évaluation selon laquelle le programme de protection de l’environnement du titulaire de permis est efficace. Ces résultats s’ajoutent aux éléments de preuve qui démontrent que les personnes et l’environnement à proximité du réacteur de recherche nucléaire de McMaster sont protégés et qu’aucun impact sur la santé n’est attendu en raison de l’exploitation des installations du site.

Legend

Réacteur nucléaire de McMaster

Légende

Tableau des résultats

1 Le symbole < indique que le résultat est inférieur à la limite de détection analytique en laboratoire.

2 N/D – non disponible

3 Pour les paramètres radiologiques (exprimés en Bq/L, Bq/kg ou Bq/m 3), lorsqu’il n’y a pas de recommandations fédérales ou provinciales, les seuils de dépistage de la CCSN ont été établis à partir d’hypothèses prudentes s’appuyant sur la norme CSA N288.1-F20,  Lignes directrices pour la modélisation du transport, du devenir et de l’exposition dans l’environnement des radionucléides associés à l’exploitation normale des installations nucléaires. Le seuil de dépistage d’un radionucléide particulier dans un milieu donné (p. ex., l’eau, l’air ou les aliments) représente la concentration de l’activité qui entraînerait une dose de 0,1 millisievert par année (mSv/an), dose à laquelle aucun impact sur la santé humaine n’est attendu. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter la fiche d’information technique du PISE.

Résultats de 2023

Le plan d’échantillonnage du PISE de 2023 pour le réacteur de recherche nucléaire de McMaster mettait l’accent sur les substances nucléaires. Un plan d’échantillonnage propre au site a été élaboré à partir du programme de surveillance de l’environnement approuvé du titulaire de permis et de notre expérience de la réglementation pour ce site. Nous nous efforçons d’incorporer l’utilisation traditionnelle des terres, les valeurs et le savoir autochtones en mobilisant les Nations et communautés autochtones à l’égard du plan d’échantillonnage. Des renseignements supplémentaires sur cette mobilisation sont fournis à la section Participation des Nations et communautés autochtones.

En mai 2023, nous avons prélevé des échantillons dans des zones accessibles au public à l’extérieur du périmètre de l’installation.

Les concentrations de radioactivité mesurées dans l’air et les sols étaient inférieures aux recommandations disponibles et à nos propres seuils de dépistage. Nos seuils de dépistage reposent sur des hypothèses prudentes à propos de l’exposition qu’entraînerait une dose de 0,1 mSv par année (soit un dixième de la limite de dose réglementaire pour le public de 1 mSv par année). Les mesures indiquent que les concentrations de radioactivité dans l’environnement sont faibles et bien inférieures au rayonnement de fond. Par conséquent, aucun impact sur la santé humaine n’est attendu.

1 Les échantillons de référence sont prélevés dans un endroit où il est peu probable qu’il y ait eu exposition en raison des activités de l’installation nucléaire. Cet endroit est choisi en fonction de la distance par rapport à l’installation et des données météorologiques, notamment la direction du vent dominant ou les précipitations (dans le cas des rejets atmosphériques) et la direction des cours d’eau (dans le cas des rejets d’effluents). Cela nous permet de recueillir des données locales qui sont représentatives de la zone autour de l’installation. Ces données sont ensuite comparées aux résultats de l’échantillonnage. Cette approche est particulièrement importante lorsqu’il n’existe pas de données sur les concentrations de fond, de recommandations ou de seuils de dépistage pour un certain contaminant ou milieu dans une région donnée.

Participation des Nations et communautés autochtones

Il est primordial que l’échantillonnage du PISE reflète le savoir traditionnel, l’utilisation des terres et les valeurs autochtones dans la mesure du possible. En plus des activités courantes d’échantillonnage du PISE, nous consultons les Nations et communautés autochtones locales à propos de nos plans d’échantillonnage.

Avant la campagne d’échantillonnage du PISE de 2023 au réacteur de recherche nucléaire de McMaster, des courriels d’avis ont été envoyés à toutes les Nations et communautés autochtones à proximité de l’installation pour les informer de la campagne et les inviter à se prononcer sur le plan d’échantillonnage. Nous avons sollicité leurs suggestions d’espèces d’intérêt, de composantes valorisées et de lieux d’échantillonnage potentiels où pourraient se dérouler des pratiques et activités traditionnelles.

En mars 2023, le personnel de la CCSN a tenu une rencontre avec la bande des Six Nations de Grand River pour discuter du PISE et de l’ébauche du plan d’échantillonnage. La bande des Six Nations de Grand River n’a pas formulé de commentaires sur le plan d’échantillonnage. Malheureusement, elle n’a pas été en mesure de participer à la campagne d’échantillonnage de 2023. Le personnel de la CCSN continuera de collaborer avec la bande des Six Nations de Grand River à l’occasion de futures campagnes d’échantillonnage du PISE à proximité du réacteur de recherche nucléaire de McMaster.

Nous continuerons de mobiliser les Nations et communautés autochtones intéressées pour veiller à incorporer le savoir autochtone dans les campagnes d’échantillonnage ultérieures du PISE.

Accent mis sur la santé

Le personnel de la CCSN examine les résultats des données et rapports sur la santé ainsi que les publications internationales et, parfois, mène ses propres études sur la santé afin d’approfondir, de manière indépendante, la vérification que la santé des personnes est protégée sur le site du réacteur de recherche nucléaire de McMaster et à proximité de celui-ci.

Le Bureau de santé publique de Hamilton, Santé publique Ontario et Action Cancer Ontario surveillent la santé des populations, y compris celles qui vivent à proximité du site de McMaster. Les taux de maladies sont comparés à ceux d’autres populations semblables (ou de populations de référence plus vastes, comme celle de l’Ontario) afin de détecter tout effet préoccupant potentiel sur la santé.

À l’instar du reste de l’Ontario, les types de cancers les plus courants dans la région de Hamilton sont le cancer du sein, le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer colorectal. De 2014 à 2018, pour tous cancers et pour tous sexes confondus, Hamilton présentait des taux d’incidence (c.-à-d., le nombre de nouveaux cas de cancer dans une population donnée au cours d’une année) semblables à ceux de l’Ontario. Hamilton présentait des taux d’incidence plus élevés de cancer du foie (hommes), de cancer du poumon (hommes) et de cancer de l’utérus, ainsi que des taux d’incidence considérablement plus faibles de leucémie, de cancer de la prostate et de cancer de la thyroïde par rapport aux taux de l’Ontario. De 2014 à 2018, pour tous cancers et pour tous sexes confondus, le taux de mortalité dans la région de Hamilton était considérablement plus élevé que la moyenne de l’Ontario, mais était semblable aux taux d’autres régions présentant des profils démographiques comparables (p. ex., la région de Niagara, Peterborough). Les décès attribuables au cancer du sein, au cancer colorectal, au lymphome hodgkinien, au cancer du foie (hommes), au cancer du poumon, au myélome, au lymphome non hodgkinien et au cancer du pancréas étaient plus élevés dans la région de Hamilton par rapport à la moyenne de l’Ontario.

Certains modes de vie et comportements peuvent accroître le risque de cancer. L’obésité et le surpoids, qui constituent des facteurs de risque liés aux cancers, sont plus élevés dans la région de Hamilton, et le dépistage de cancers est moins fréquent dans la région de Hamilton par rapport à la moyenne de l’Ontario, ce qui peut avoir une incidence sur les taux plus élevés de mortalité dans la région. D’autres facteurs propres à la région, comme le revenu, le niveau d’études, l’emploi et le soutien social, peuvent avoir une incidence sur la santé. D’après le rapport sur le bilan de santé de 2018 visant la région de Hamilton, on dénombre chaque année près de 2 000 nouveaux cas de cancers évitables. On reconnaît que la possibilité d’être en bonne santé n’est pas la même pour tout le monde et qu’elle est influencée par les conditions sociales, économiques et environnementales.

Les données sur l’état de santé des Autochtones ne sont pas présentées séparément par le Bureau de santé publique de Hamilton. Bien qu’il n’existe pas de données sur les cancers propres aux Autochtones dans la région de Hamilton, d’après Action Cancer Ontario, les peuples des Premières Nations qui vivent en Ontario présentent une incidence plus élevée de cancer du poumon (femmes), de cancer colorectal, de cancer du rein, de cancer du col de l’utérus et de cancer du foie que les autres populations de l’Ontario. Le taux de mortalité attribuable au cancer est également significativement plus élevé chez les Premières Nations que chez les allochtones en Ontario.

D’après les concentrations de rayonnement et les données en matière de santé, le personnel de la CCSN n’a pas observé d’effet néfaste sur la santé en raison de la présence du réacteur de recherche nucléaire de McMaster, et il n’en prévoit pas. Accéder au répertoire d’études sur la santé de la CCSN et de tierces parties.

Pour obtenir des données et renseignements généraux supplémentaires sur la santé pour votre collectivité, veuillez consulter les sites Web suivants :

Voir les données d’échantillonnage détaillées.

Conclusions

Les résultats du PISE concordent avec les résultats présentés par McMaster, ce qui appuie notre évaluation selon laquelle le programme de protection de l’environnement du titulaire de permis est efficace. Ces résultats s’ajoutent aux éléments de preuve qui démontrent que les personnes et l’environnement à proximité du réacteur de recherche nucléaire de McMaster sont protégés et qu’aucun impact sur la santé n’est attendu en raison de l’exploitation des installations du site.

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